FAUX

 

En Europe, les fermiers répètent encore une curieuse superstition voulant qu'à moins qu'un homme ne se coupe luimême avec une faux neuve qu'il utilise pour la première fois, il ne parviendra jamais à la manier dans les règles de l'art.

Il semblerait que le sang de l'homme confère à l'outil une « vie » propre.

 

 

Les fées seraient, dit-on, les descendantes des Parques latines. L'origine de leur nom vient du fait qu'elles sont les dépositaires de notre destin (fatum).

Selon les régions leurs noms diffèrent. Ainsi, en Provence, on les nomme fadas, en Gascogne, fades, et dans le centre de la France, fadettes.

On prétend que celui qui les a rencontrées une fois ne doit sous aucun prétexte chercher à les revoir. Elles en prendraient ombrage.

 

 

FER

 

La superstition a, depuis longtemps, reconnu au fer le pouvoir d'éloigner les sorcières et les démons.

Néanmoins, apporter du fer rouillé dans une maison porte malheur. La tradition veut que l'éclat du fer aveugle les démons et les chasse, mais le fer rouillé n'ayant aucun effet sur eux, ils peuvent très bien élire résidence là où bon leur semble.

 Pour cette raison, tout objet en fer trouvé devra être nettoyé avec soin avant d'être placé où que ce soit dans une maison.

 

 

FER A CHEVAL

 

Le fer à cheval est, bien sûr, un des symboles les plus familiers de la superstition et peu de personnes mettent en doute l'opinion selon laquelle il porte chance.

Trouver un fer à cheval sur une route porte bonheur, mais votre chance sera encore plus grande si vous le ramenez chez vous pour l'accrocher au-dessus de la porte d'entrée.

En général, les branches doivent être tournées vers le haut ; orientées vers le bas, elles permettraient à la chance de se sauver. L'action est tout aussi bénéfique si elles sont placées de côté puisque alors le fer à cheval prend la forme de la lettre « C », pour Christ.

La forme du fer à cheval symbolise le paradis et une maison couverte ; il représente donc la vie spirituelle et séculière de l'homme. Quant à ses pouvoirs, le fer à cheval les doit, sans doute, au fer et au feu sacrés nécessaires à sa fabrication.

A cela, ajoutons le fait qui parut miraculeux aux premiers hommes, à savoir qu'on pouvait le fixer au sabot de l'animal avec des clous et qu'apparemment, celui-ci n'en ressentait nulle souffrance.

L'esprit à peine développé de l'homme n'imputa pas cette facilité à la morphologie de l'animal mais au stupéfiant pouvoir du fer à cheval lui-même.

De là à imaginer qu'un objet si chargé conserve ses propriétés une fois qu'il a terminé sa « vie active », il n'y avait qu'un pas. Vu sous cet angle, n'était-il pas naturel de l'accrocher quelque part pour se protéger des mauvais esprits et se concilier la bonne fortune ?

Les marins pêcheurs écossais croient qu'un fer à cheval fixé au mât protège un navire des tempêtes (le grand navigateur Nelson avait le sien sur le « Victory »).

Certaines personnes préfèrent, quand elles en trouvent un, cracher dessus et le jeter par-dessus leur épaule gauche en faisant un vaeu qui sera exaucé.

Un fer à cheval à sept clous contient évidemment plus de bénéfices que les autres.

Certains paysans affirment que les alliances faites avec des clous de fer à cheval portent chance.

Les gens de la campagne qui jouent au lancer du fer à cheval soutiennent qu'il est de bon augure d'en frotter deux l'un contre l'autre avant chaque jet.

Pour finir, il est intéressant de remarquer qu'aux États-Unis se développe aussi une coutume autour du fer à cheval. Lorsqu'une personne se lance dans de nouvelles affaires - en particulier dans le milieu du spectacle -, ses amis lui font porter des compositions florales en forme de fer à cheval.

 

 

FERTILITÉ

 

Dans certains coins des États-Unis, une charmante superstition veut que si un couple marié jette des airelles à travers la route près de leur maison, la femme deviendra fertile. Et, fi du temps pendant lequel elle a été stérile...

 

 

FÊTE-DIEU

 

Dans les Cévennes, les bergers se gardent de tondre leurs moutons sept jours avant la Fête-Dieu et sept jours après.

 

 

FÉTICHES

 

A l'échelle universelle, les objets suivants sont à inscrire au hit-parade des fétiches ; les plus courants étant des amulettes censées accorder à celui qui les porte fortune et bonheur : dé, doigts croisés, trèfles, chaussure, croissant de lune, poisson, chien, roue, champignon et les fameux trois petits singes - « je n'entends rien, je ne vois rien, je ne dis rien ». Néanmoins, on peut affirmer que la représentation de saint Christophe est le plus populaire de tous les fétiches.

 

 

FEU

 

L'âtre a toujours été le centre de nombreuses superstitions, datant du temps où le feu lui-même était regardé comme un don des dieux et devait être traité avec le plus grand respect. C'est la raison pour laquelle on dit qu'il ne porte pas chance à quiconque hormis un membre de la famille ou un ami de longue date d'attiser le feu ; c'est faire injure aux dieux.

Une curieuse croyance veut qu'on n'allume pas un feu avec la lumière du soleil ; il semble que cette idée rappelle que la première flamme a été volée au soleil par un homme et signifie que le grand astre était toujours jaloux de toutes les tentatives d'imiter son pouvoir.

Si un feu prend rapidement sans aucune aide artificielle, on dit que le ménage recevra des visiteurs inattendus sous peu. Si cependant, il tire mal, de mauvaises influences sont à l'eeuvre (ou la pluie arrive). Pour conjurer le mauvais sort, la personne qui l'allume devra se placer à angle droit avec la grille de façon à former une croix.

Un feu qui fait des étincelles indique le gel.

:' ne fois que le feu est bien parti, si vous l'attisez et que les flammèches s'élèvent, soyez assuré que si un être cher - un époux et une épouse - est loin de la maison, il se porte bien et est heureux.

D'un autre côté, si le feu rugit dans la cheminée, alors il y aura bientôt une dispute féroce dans la maison ou une tempête à l'extérieur.

Si le feu s'effondre en brûlant, disent les Gallois, une tombe sera creusée sous peu pour l'un des vôtres.

Des flammèches au fond de la cheminée indiquent que d'importantes nouvelles vont vous parvenir et on peut lire des prévisions dans les cendres d'un feu qui sont par tradition divisées en deux catégories - les cendres oblongues sont appelées « cercueil » et les cendres ovales « berceau ». Les « cercueils » montant de l'âtre présagent une mort dans la famille alors que les « berceaux » indiquent tout naturellement qu'un enfant naîtra dans la maison, bientôt.

Il existe une croyance tenace qui assure que la mauvaise fortune s'abattra sur une famille qui n'éclaircit pas la grille des braises avant d'aller se coucher.

Une superstition voulait, autrefois, qu'une chute de suie dans la cheminée annonçât un grand désastre.

Aux États-Unis, si un feu brûle avec éclat le matin de Noël, vous aurez une bonne année, mais s'il couve sous la cendre, les temps seront durs.

Pour terminer, ne laissez jamais les enfants jouer avec le f -u a t d'aller se coucher rarcc qu'une superstition écossaise dit qu'ils mouilleront leur lit pendant leur sommeil.

 

 

FEUILLES

 

Maints paysans se servent pour prédire le temps de l'été des feuilles de chêne et de frêne. Si, disent-ils, le frêne est feuillu avant le chêne, alors l'été sera très pluvieux tandis que dans le cas contraire, les précipitations seront faibles.

Les feuilles, en général, donnent des indications de temps puisque si elles font brusquement un bruit craquant, la pluie arrive, et le mauvais temps est proche si elles se recroquevillent sur elles-mêmes.

On dit qu'il est de mauvais augure que les arbres perdent leurs feuilles en abondance, avant l'automne ; des feuillages frais, rentrés à l'intérieur qui se fanent vite n'annoncent rien de bon.

Une superstition, très fameuse en Europe, veut que si vous réussissez à attraper une feuille qui tombe d'un arbre en automne, vous n'aurez pas de rhume l'hiver suivant.

En Grande-Bretagne, les enfants disent que chaque feuille attrapée lorsqu'elle se détache de l'arbre entre la Saint-Michel (29 septembre) et Hallowe'en (31 octobre) vaut un jour de bonheur pour l'année qui vient.

 

 

FEUX FOLLETS

 

Les feux follets sont d'étranges lumières, de petites flammes qu'on voit danser de temps à autre, au-dessus des endroits marécageux. On le sait à présent, ils sont causés par la combustion spontanée de gaz se dégageant du sol.

Tant que l'explication de ces flammes fugitives n'a pas été découverte, on a regardé les feux follets avec une sinistre suspicion comme des présages de décès et de catastrophes.

On les apercevait fréquemment au loin ou dans les cimetières. Au Pays de Galles, on croyait que le feu follet était l'esprit de quelqu'un qui s'élevait pour venir chercher un parent sur le point de mourir.

Le chemin que suivait le feu follet était censé indiquer la route qu'emprunterait le cortège funèbre, plus tard.

La taille du feu follet était en rapport avec l'âge du futur défunt. Ainsi, voir une petite flamme indiquait la mort d'un enfant et, bien sûr, plus la flamme était grande, plus la personne concernée était âgée.

Quelquefois, des groupes de feux follets étaient observés; dans ce cas, les Gallois redoutaient des catastrophes minières.

 

 

FÈVES

 

Les croyances superstitieuses affirment que la fève abrite l'âme d'un défunt. Lorsque ces plantes fleurissent hâtivement, les accidents sont nombreux, entend-on dire parfois.

La forme de la fève, elle-même, est associée à la mort.

Certains garantissent que pour éloigner les fantômes il faut éparpiller des fèves autour de la maison, chaque année, le 31 décembre en récitant ces mots : « Avec ces fèves, je rachète mon âme. » L'esprit est censé comprendre et il ne dérangera pas la maisonnée durant l'année à venir.

La fève joue également un rôle divinatoire.

La veille de la Saint-Jean, préparez trois fèves - une telle quelle, la seconde à moitié pelée et la troisième tout à fait nue -, ensuite, cachez-les. Si une personne désire connaître son avenir, demandez-lui de les chercher. Celle qu'elle découvrira lui indiquera ce que l'avenir lui réserve. La première promet la santé, la seconde une vie aisée et la pauvre petite dernière le pouvoir.

Concernant les fèves, la plus curieuse de toutes les croyances prétend qu'elles poussent à l'envers les années bissextiles !

 

 

FIANÇAILLES

 

En France, chaque région - ou peu s'en faut - avait ses croyances quant aux fiançailles. Les plus répandues concernaient la forme de la déclaration

En Normandie, on se tapait sur le genou ou on offrait une pomme entamée à l'élu(e).

En Haute-Saône, on offrait une part de gâteau représentant un phallus.

Dans les Landes, les promis se tenaient les mains au bal. En Lorraine, on s'écrasait les doigts.

Dans les Hautes-Pyrénées, si un garçon pinçait le bras

d'une fille, pour lui signifier son accord elle devait s'asseoir wu» ses genoux.

Dans le M~iorvan, on se :rouait hanche wntre hanche.

En Provence, on se lançait de petits cailloux.

Dans les Pyrénées-Atlantiques, on offrait une bague à sa danseuse. C'est le seul usage qui se perpétue de nos jours.

Pour les Normands, certaines propositions étaient des signes formels d'engagement : offrir à une jeune fille de lui porter son panier, de l'abriter sous son parapluie ou d'ouvrir le bal avec elle.

La superstition américaine prétend que le jour où un couple achète une bague de fiançailles présage de leur avenir. Si c'est un lundi, par exemple, ils mèneront une vie occupée mais excitante ; un mardi, une existence calme et heureuse ; un mercredi indique de bonnes relations : un jeudi, ils seront ï,_ pables d'accomplir tout ce qu'ils souhaitent ; un vendredi, ils devront travailler très dur, mais en seront récompensés plus tard. Quant au samedi, c'est le jour qui donne le plus de plaisirs. On constate avec soulagement qu'il n'y a pas de mauvais jour!

Quant à la bague elle-même, on dit qu'il ne porte pas chance qu'on doive la transformer pour une raison quelconque, qu'elle s'ajuste mal ou qu'elle devienne lâche avant la cérémonie de mariage. Dans tous les cas, l'union ne sera pas heureuse. Il est inutile d'ajouter que perdre ou casser une bague de fiançailles est de très mauvais augure.

Il est intéressant de savoir que la croyance populaire donne une marche à suivre à une jeune fille qui rompt ses fiançailles - elle doit présenter un couteau à celui qu'elle repousse. Seul un cynique la prierait de lui trancher la gorge.

Non?

 

 

FLÉCHETTES

 

Les joueurs de fléchettes, en Grande-Bretagne, ont de nombreuses superstitions spécifiques. Néanmoins, il semble qu'il y ait un consensus général, pour dire que jouer contre des femmes porte malheur.

Il se peut que le geste le plus souvent observé pour se concilier les faveurs de la chance soit celui du joueur plaçant son pied gauche vers la ligne et le déplaçant de gauche à droite

comme s'il bougeait un invisible objet de malchance le séparante de la cible.

 

 

FLEURS

 

Hormis le plaisir que cela apporte, la coutume d'offrir des fleurs aux gens est un don de bonne fortune et de plaisir. Les anciens Égyptiens pour ne citer qu'eux croyaient que les fleurs étaient porteuses de chance.

Maintes personnes à la campagne prétendent, cependant, qu'il porte malchance de ramener dans une maison des fleurs qui fleurissent hors de saison. On dit en effet souvent qu'une plante qui doit fleurir en été et qui éclôt en hiver attire le malheur sur tous ceux avec qui elle est en contact.

En offrant des fleurs à un malade, il est bon de se rappeler les superstitions attachées aux couleurs bénéfiques des fleurs.

Les fleurs blanches sont tabous pour toute personne malade tandis que les rouges (en particulier les roses) conviennent bien ; elles symbolisent le sang et la vie. Cependant, n'offrez jamais un bouquet mélangé à un hospitalisé.

Les violettes montrent la bienveillance de celui qui les offre et les jaunes et les orange, attributs du soleil, feront plaisir à tous quel que soit leur état de santé.

Pour une personne malade, il est maléfique de déposer des fleurs sur son lit.

N'arrachez jamais une fleur d'une tombe pour la jeter ensuite, sinon l'endroit où elle tombera sera hanté.

Après ces sinistres superstitions, voici une croyance allemande pour détendre l'atmosphère. Elle veut que si vous preniez une fleur avant de passer à table et l'utilisiez pour essuyer vos lèvres après avoir bu un peu de vin, si vous la donnez à l'être que vous aimez, vous serez assuré de son amour éternel.

Plus sérieuses sont les croyances qui affirment que les fleurs plantées à la nouvelle lune fleurissent mieux et que les tournesols attirent la bonne chance sur le jardin entier.

Selon le mois de votre naissance, voici votre fleur portebonheur, selon une superstition très commune

 

Janvier : Oeillet et perce-neige.

Février : Primerose.

Mars : Jonquille.

Avril : Marguerite.

Mai : Muguet.

Juin : Rose.

Juillet : Lis.

Août : Glaïeul.

Septembre : Aster.

Octobre : Dahlia.

Novembre : Chrysanthème.

Décembre : Houx.

 

Pour finir, mentionnons un vieux dicton anglais voulant que si vous sentez le parfum de fleurs, là où il n'y en a point, c'est un présage de mort.

 

 

FLORAISON

 

Les arbres et les arbustes qui fleurissent hâtivement ou tardivement sont considérés comme des signes avant-coureurs de l'infortune et ce, en de nombreux endroits.

Au Pays de Galles, par exemple, si la floraison des roses de Noël tarde jusqu'au printemps, il y a lieu de s'inquiéter.

Si des arbres fruitiers bourgeonnent et fleurissent hors de saison, ils prédisent la maladie ou la mort. Une autre superstition maintient que si des plantes quelconques fleurissent hors de saison, en grand nombre et à différents endroits, l'hiver sera rude et accompagné d'un cortège de malades et de morts.

 

 

FOIN

 

Si, sur une route de campagne, votre progression est ralentie par un véhicule transportant des balles de paille, ne désespérez pas ! Une superstition anglaise dit que c'est un signe de chance, et un voeu fait en attendant que la route soit dégagée sera exaucé.

Évitez de doubler le véhicule, changez plutôt d'itinéraire puisque si vous le voyez disparaître derrière vous, vous aurez à supporter de grands malheurs.

 

 

FOLIE

 

De nos jour, il est rare d'entendre dire qu'il porte chance

de vivre dans la même maison de fou

Ce fut pourtant une croyance très répandue, autrefois, à travers l'Europe.

Au Japon, d'aucuns croient encore que vous deviendrez fou si vos cheveux prennent feu

En Europe,, en raison des récentes épidémies de rage, on a vu resurgir dans les campagnes une vieille superstition concernant la morsure d'un chien. enragé.

Il convient tout d'abord d'attraper l'animal et de le tuer ensuite d'estraire son foie et de le faire brûler sur du charbon de bois, de le réduire en poudre et de le manger avec du pain et du beurre

Bien évidemment, il est hors de question pour nous de garantir la guérison et encore moins de recommander ce prétendu remède

 

 

FONTAINE.

 

Une vieille croyance française affirme que l'eau d'une fontaine restera claire toute l'année, si les personnes qui s'y désaltèrent lui présentent leurs vceux au premier de l'an.

Pour rester vaillants, les Lorrains boivent une gorgée d'eau à toutes les fontaines alentour le jour oû le prêtre chante l'Introii de ja messe, « Ré oxuis-toi, Jérusalem

 

 

FOOTBALL

 

Le football est un autre sport riche en superstitions personnelles la plus évidente étant le recours de chaque club à une mascotte souvent un petit garçon ou une petite fille censée leur apporter la chance.

Bort nombre d'équipes estiment que dans le vestiaire, le plus ancien joueur doit lancer le ballon au plus jeune, si celuici l'attrape au bond, la chance sera de leur côté. Dans l'ensemble, les joueurs posent d'abord le pied gauche sur le terrain (celui de la chance , le droit, suivant) et, en général ils montent sur terrain en respectant un ordre bien précis. De nombreux centres avant font rebondir la balle de match trois fois au centre du terrain avant de donner le coup d'envoi et,de même de nombreux gardiens de but touchent ou

frappent les deux montants de leur but dès que le match commence. Que certains joueurs n'aiment pas être observés par leur femme ou leur petite amie tient probablement au fait que subconsciemment une femme est supposée pouvoir jeter le mauvais oeil aux activités d'un homme.

On avance aussi que les bannières et autres attirails personnels utilisés par les supporters - ainsi que leurs chants - remontent à l'ancienne croyance selon laquelle ces objets éloignaient les mauvais esprits de l'objet en question en l'occurrence ici l'équipe du supporter.

 

 

FOSSETTE

 

Dans la plupart des régions du monde, on s'accorde à reconnaître qu'avoir une fossette porte chance.

Les Britanniques croient que c'est la marque faite par le doigt de Dieu.

Dans certains États américains, le contraire est soutenu et l'on entend dire qu'une fossette au menton est l'empreinte du Diable.

 

 

FOUDRE

 

La foudre est, sans conteste, l'élément naturel le plus redouté. Depuis l'époque des Anciens Grecs, elle caractérise de nombreuses croyances superstitieuses.

La plus répandue à ce propos est celle qui veut qu'elle ne tombe jamais deux fois au même endroit. Une croyance qui persiste à tort puisque l'on connaît bien des endroits où elle

abat régulièrement ! (Pour ne citer qu'un seul exemple, disons qu'à New York l'Empire State Building est frappé par la foudre plus de cinquante fois par an!)

Aux premiers temps de l'humanité, la foudre, pensait-on, signifiait à l'homme la colère des dieux et cette raison suffit pour que des superstitions y soient associées.

On dit que la foudre ne frappe jamais une personne endormie et qu'il est de bon augure d'être réveillé par un éclair. Cependant, faire allusion à la foudre immédiatement après n'est pas bon signe.

Autrefois, on croyait que voir la foudre rendait fou.

Il existe plusieurs moyens pour se protéger de ce danger -

y compris s'enrouler la tête dans une peau de serpent ou dormir sur un matelas de plumes.

Les Américains recommandent de ne jamais utiliser comme bois de chauffe le bois d'un arbre ayant été frappé par la foudre.

On entend souvent dire aussi que tous les miroirs doivent être voilés et tous les ciseaux cachés par temps d'orage. Faute de cette précaution, les présages sont mauvais.

Les pierres de foudre résultent de la vitrification de certains éléments en suspension dans les nuages ; elles s'abattent sur la terre en même temps que la foudre. Pour s'en protéger les vieilles gens d'Ille-et-Vilaine récitent encore cette formule de conjuration

« Sainte Barbe, Sainte Fleur, A la croix de mon sauveur, Quand le tonnerre grondera Sainte Barbe nous gardera. Par la vertu de cette pierre Que je sois gardé du tonnerre.

 

 

FOUGÈRE

 

En Angleterre, les fougères sont quelquefois appelées « les brosses du diable ». On dit qu'accrochées dans une maison, elles la protègent de la foudre et des éclairs ; coupées ou brûlées, elles attirent la pluie. En certains coins de GrandeBretagne, une croyance veut que si vous marchez dessus, vous vous égarerez et perdrez votre chemin.

Les spores de la fougère sont depuis des lustres réputées contenir des propriétés curatives et, à une certaine époque, on prétendait qu'en avoir en poche rendait une personne invisible !

De nos jours cependant, on croit toujours que les spores de fougères trouvées sur un arbre, écrasées puis versées dans de l'eau calment les maux d'estomac.

Conservées dans une poche ou dans un sac à main, elles assureront que l'être que vous chérissez ne cessera jamais de vous aimer.

 

 

FOUR

 

La tradition juive enceigne qu'on ne doit jamis laisser un four vide ou l'on pourrait très bien ne rien avoir à y cuisiner plus tard.

Pour éviter de tels désagréments, il suffit d'y laisser en permanence une coupe ou un plat.

 

 

FOURMIS

 

« Piétiner des fourmis apporte la pluie » est une croyance commune à plusieurs pays.

Il est juste que les fourmis augurent du mauvais temps quand elles transportent leurs neufs vers de nouvelles « places fortes ».

Une autre croyance, très répandue elle aussi, veut qu'il est maléfique de détruire un nid de fourmis puisque, si elles s'installent près de votre porte, l'avenir vous offrira sécurité et prospérité.

Deux curieuses affirmations sont occasionnellement mentionnées au sujet des fourmis. La première est qu'elles ne dorment jamais ; la seconde, que si leurs neufs sont mangés avec du miel, c'est l'antidote le plus efficace à l'amour !

 

 

FRIMAS

 

Pour vivre une année prospère, il faut réciter ce vieux dicton auvergnat lors du premier frimas de l'hiver

 

« Si tu salues le givre,Une bonne récolte, il livre. »

 

 

FUMEURS DE PIPE

 

Les fumeurs de pipe doivent veiller à ne jamais allumer leur bouffarde à une lampe quelle qu'elle soit, ou ils n'en récolteraient que des ennuis, même des femmes infidèles, dit une superstition française.

 

 

FUMIER

 

Le fumier, près d'une maison, est bénéfique. Une chose est certaine, c'est un excellent engrais.

En Inde, on croit qu'il constitue un remède à de nombreuses maladies et qu'il tient les fantômes en respect.

Ces affirmations ont, bien entendu, un rapport direct avec le fait que la vache est un animal sacré en Inde.

 

 

FUMISTES

 

Les fumistes ont une superstition qui leur est tout à fait propre, à savoir qu'ils sont protégés des accidents en faisant un neeud à leurs bretelles l'ancien symbole du noeud incarnant la sécurité.

 

 

FUNÉRAILLES

 

En tant que dernier événement dans la vie d'une personne, les funérailles ont, bien sûr, leur lot de superstitions.

La tradition voulant que les hommes enlèvent leur chapeau quand un cortège funèbre passe n'est pas simplement une marque extérieure de respect pour le mort. En effet, une ancienne croyance assure que quiconque ne se découvre pas quand il suit un enterrement à une courte distance, mourra lui-même à peu de temps de là.

Il est également téméraire de jeter une rose dans une tombe ou de courir à n'importe quel moment durant un enterrement.

La croyance recommandant de ne jamais couper ou arrêter un cortège funèbre d'une quelconque façon se justifie quand on sait que le malheur s'abat sur l'assistance et que l'esprit du défunt a l'opportunité de s'échapper de son enveloppe terrestre pour devenir un fantôme qui hantera les vivants.

Aux États-Unis, on croit qu'il porte malheur de compter le nombre de voitures qui suivent un convoi funèbre puisque ce nombre indique à celui qui compte les années lui restant à vivre.

On prétend également qu'il est maléfique d'être la première personne à conduire un nouveau corbillard puisque le présage veut que votre propre mort ne soit plus très éloignée.

En Écosse, on maintient que si le soleil brille et se réfléchit sur le visage d'une des personnes du cortège, elle sera la prochaine à mourir.

Une autre croyance veut que durant l'enterrement du défunt, au moins une des portes de sa demeure soit ouverte,

faute de quoi une violente dispute éclatera au retour parmi les membres de la famille endeuillée.

Il est de très mauvais augure d'ajourner des funérailles et ce, pour quelque raison que ce soit, les suites peuvent être un autre décès dans la famille ou dans le voisinage.

Les augures sont encore plus funestes si l'ajournement. -ouvre un week-end puisque cela signifie que le corps ne sera pas inhumé pour le dimanche et que selon les dires d'une vieille tradition : « Le défunt attend quelqu'un d'autre pour l'emmener avec lui. »

Les Américains croient qu'il porte malheur d'aller à un enterrement sans y avoir été invité ; cependant, ils font exception pour l'inhumation de personnalités célèbres - hommes ou femmes. Ils maintiennent également que si une difficulté quelconque survient en descendant le cercueil dans la tombe, elle symbolise soit la lutte finale de l'âme du défunt pour s'échapper, soit l'ultime tentative des mauvais esprits pour s'emparer de son âme.

Si le cercueil ne s'ajuste pas dans le caveau, le malheur s'abattra sur les personnes présentes.

Dans certains États américains, on dit toujours que si une personne d'une ville différente de celle du défunt n'est pas présente à l'enterrement, son âme ne connaîtra jamais le repos. Lors d'une cérémonie funéraire juive, aucun animal ne sera jamais autorisé à approcher du cercueil parce qu'une peur superstitieuse dit que l'âme du défunt essayera d'entrer dans le corps de l'animal.

Offrir un repas aux personnes qui ont assisté aux funérailles assure aussi la chance ; ce geste montre que vous appréciez honneur qu'ils ont fait à « votre » défunt.

Remarquons avec intérêt qu'en certains endroits on dit que porter le deuil est une tentative pour tromper Satan qui cherche toujours plus d'âmes mais ne voit pas le noir.

Parmi les peuples primitifs, il était d'usage de se peindre en noir lors de funérailles afin de se rendre invisible aux mauvais esprits. Les aborigènes australiens utilisaient eux le procédé contraire en s'enduisant d'argile blanc.

Il se peut que la plus étrange de toutes les superstitions funèbres soit celle qui veut que le premier corps conduit dans un cimetière est toujours réclamé par le diable. Là, nous connaissons plusieurs témoignages de paysans qui ont refusé que leurs parents soient inhumés en de tels lieux jusqu'à ce qu'une âme infortunée et sans ami soit trouvée pour remplir ce rôle peu enviable.

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